Jul 9, 2012

les chinois, les pêches et le singe pélerin

Oh, ces pêches... Roses, joufflues, parfumées, pointue d'une jolie pointe qui rebique, je n'en ai jamais vues de pareilles, sauf dans le Verger des Pêches de Mille ans, propriété exclusive du Fils du Ciel. Nul autre n'a le droit d'en manger, elle apportent l'immortalité. Mais le singe, Sun Wukong le singe pélerin, furieux de ce qu'on lui a donné le poste de palefrenier céleste, le plus misérable job du ciel, se venge en les croquant toutes, une ventrée interdite. Et c'est là que je les ai vues, dans sa main velue qui cueillait vite.
Et maintenant il y en a trois sur ma table. Elles viennent de chez le fruitier chinois. C'est pas une coïncidence. Y'a un lien secret entre les chinois et les pêches, c'est sûr. Je ferai le singe demain, pour le moment ça sent trop bon. Et si l'immortalité marche, je vous tiens au courant. Quand même je me demande, ça repousse toutes les années, les pêches éternelles? Ou sont-elles soumises à un cycle millénaire?
Voilà le singe dans sa version indienne Hanuman, qui franchit l'océan d'un petit saut. Un grand saut, pour lui, ce serait 54.000 kilomètres. Je l'ai lu il y a longtemps dans la version écrite par Wou Tch'eng-en qui est un plaisir volant.
Ce singe né d'un caillou possède des tas de pouvoirs mirobolants, se transforme en tigre dragon et pluie d'été les doigts dans le nez. Mais il ne peut se transformer en humain, sa queue récalcitre, ne veut pas disparaître et le trahit. Pour se racheter de je ne sais plus quelle énorme bourde, il doit escorter un moine en Inde et en ramener les sutras buddhistes. Ils y vont donc de bêtise en bêtise et de bagarre en bagarre avec l'aide de plein de bestioles très utiles. Ça bondit et rebondit beaucoup.




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