Sep 30, 2008

regresso a casa

No radio, alguém fala de "veículos em fim de vida". Expressão fundamentalmente errada (a vida não é isto que um carro tem) e perfeitamente adequada (nossa vida é isto).

Sep 26, 2008

Islande (2)

dans la petite ferme lechee par le glacier, battue de vents, une vertebre de baleine maintient ouverte la porte de l'etable.

Sep 22, 2008

True aesthetics

Even in the worst hungertimes, Icelanders never ate ugly fish, only pretty fish, says the blond lady sitting across me in the restaurant, enormous brown breakers crashing behind her. We are eating cod, and she is called Drifa, blown snow.

Sep 17, 2008

Um sétimo do Inferno na Praça da Figueira

Confeitaria Nacional. Compro bolinhos de amêndoa para um amigo longínquo. Apressada e mandona, uma senhora ventripotente se dirige à empregada que avia o meu pedido, manda-a embrulhar roscas de limão, um saquinho, para mais logo. Roscas de limão? Não conheço. Peço à empregada que me pese uma, para provar. Ela, simpática, me oferece a dita por cima do balção, na ponta das suas pinças pasteleiras. E vejo a ventripotente ter uma espécie de espasmo do corpo inteiro para apanhar o biscoito, um reflexo de sofreguidão que só a custo consegue reprimir. Ponho o biscoito na boca, a mão dela treme de tanto querer. Enquanto não engulo, os seus olhos não me larguam os lábios. Isto não é fome, vem doutro sítio.
São bons, digo, para sacudir o desconforto. Muito finos, responde-me ela, por fim desviando o olhar. Muito finos, de facto.
Agora já consigo imaginar como é que a gula foi parar aos pecados.
gosto de impermeabilizar sapatos de andar longe

Sep 15, 2008

Korpilombolo Project (2)

The Rainbow Scout is at it again.
Im Herbst 2004 wurde in Korpilombolo ein Symposium über den kolombianischen Verfasser und Diplomaten Léon de Greiff (1895-1976) veranstaltet. Dieser gilt als eine der eigensinnigsten Stimmen in der südamerikanischen Lyrik und war auch in der engeren Wahl des Nobelpreises einbezogen.
...Leon de Greiffs Grossvater, Carl Sigismund de Greiff, trat nämlich mit seiner Gattin im Jahre 1825 von Malmö aus seine Reise nach Kolombien an.Korpilombolo erhielt in de Greiffs Büchern eine philosophisch-symbolische Bedeutung als "den absoluten Zufluchtsort ". Dies sollte im Zusammenhang gesehen werden mit der Zeit, die de Greiff im kolombianischen Ort Bolombolo ("Gaspar von der Nacht in Korpilombolo" ) verbrachte.


Ok. Bolombolo. A "populated place" (meaning really small) of touristic appeal on the Caucha river in Colombia, between places called Venecia and Concordia and Angelopolis.
I won't go into Gaspard de la nuit, cette nuit. it's too late.
Just one more thing: my Rainbow Trout also tells me Leon de Greiff has written something called Variaciones alrededor de la nada, Variations around nothing.
So i looked for nothing midway between Korpilombolo and Bolombolo. I found it immediately. It's called Lombolo. Another "populated place" in Congo near the border to Gabon. Here it is: Haven't counted kms yet, but wouldn't bet my new ice-gloves on too much asymmetry.

Next morning:

If I get to keep my gloves depends on how much precision you want: Bolombolo sits at the point of an almost isosceles triangle.
Korpi-Bolo 9780.2 kms
Bolo-Lombolo 10056.4 kms

Lombolo-Korpi 7928.4 km

Sep 12, 2008

Axis? Ou Atlas?

Tudo está em equilibrar bem o peso que carrega. Senão, um pequeno estalido na nuca, a cada passo, lembra-lhe sem amabilidade o envelhecimento da sua arquitectura interna.

Sep 3, 2008

3 trembles (loi de la relativité)

Entre l'arrêt de bus de l'hôpital et le champ de tournesol, un terrain de pétanque abandonné. Quelques chênes lui font de l'ombre. Aujourd'hui, peut-être une question d'horaire, je suis seule sur le banc, d'ordinaire très concourru. Par terre, toute une flopée de petits glands, si jolis que j'ai envie d'en ramasser. J'en attrape quelques uns, sans trop regarder. J'ouvre la main sur trois glands jaunes et un diamant de la taille d'un bouton de pyjama. De pacotille, le diamant? Pas à côté d'un gland, je vous jure.

Deux minutes plus tard, le bus traverse le parc. Le chauffeur me reconnaît déjà, on bavarde un peu. Un orage approche, la lumière est magnifique et menaçante. Par une échappée entre deux bãtiments hospitaliers cossus, je vois un homme en blanc avancer tête baissée, blouse volante, sur un sentier qui longe le bois. Quelque chose le préoccupe. En blanc au milieu de tout ce vert fouetté de vent, irradiant une force introspective et concentrée, il a l'air d'une bête sauvage, d'une couverture du national geographic.

Sep 2, 2008

3 trembles (3)

A visitar lar após lar, envelhece a olhos vistos. Numa semana, ganhou 10 anos. Por este andar, terá 200 pelo Natal. Com tanta vela por apagar, o pinheiro servirá de bolo, até dá jeito.

Sep 1, 2008

3 trembles (2)

L'infirmière à qui je demande des renseignements sur l'état de mon père porte elle-même les signes d'une chimio récente. Elle est aimable, bien informée, claire. Malgré cela, en la quittant, je me rends compte que je lui en veux. Pour sa perruque, l'arc glabre de ses sourcils, je lui en veux! Comme si elle n'avait pas le droit d'être malade ici, comme si ça portait malheur. Pire, comme si sa maladie était la preuve de son incapacité à soigner, à guérir. Quelque chose de bien enfoui en moi désire apparemment des soignants infaillibles en armure de lumière. Du surhumain, pour avoir confiance, éliminer la peur. Me revoilà gamine.

Dès que le soir tombe, dès que la moindre chose va de traviole, les sales cafards se pressent. On les croyait exterminés, mais que dalle, je vais avoir besoin de tous mes yeux pour les dépister, de tous mes pieds pour les écrabouiller.