Mar 4, 2013

deux, dimanche

doucement, ce qui appartient aux autres. un livre, de l'anthropologie moderne, sur le confort des choses, (the comfort of things, david miller) qui possède quoi dans une rue de Londres, ou comment les objets peuvent servir aux relations, celles qu'on a avec les autres et avec soi, comment on les utilise pour apaiser un peu le sentiment de perte... Les choses matérielles, les possessions, une photo, une collection de boîtes à thé (le livre est anglais), une horloge, une chouette héritée, comment parfois même on les choisit exprès pour ce pouvoir qu'elles ont de consoler, même si ce n'est pas pout tout de suite, mais pour après. 
Ma collection de choses que personne ne se pencherait pour ramasser. (Un mauvais nom, puisque moi si.) Choses très petites, débris jetés et trouvés par terre, dans la rue, sans aucune valeur. Être ramassés les console, et ça me console moi? Hum.
Les voisins ont déménagé ce matin sans avertir, plus d'internet, ils la partageaient avec moi, ces dépendances je les aime bien.
un deuxième livre, beckett, ramené d'encore une bibliothèque qui disparaît, je n'avais jamais vraiment lu rien de lui beckett, entre les pages un petit carton avertit que par erreur on a omis d'indiquer que la seconde pièce de ce volume, CENDRES, est une pièce radiophonique... "feu mort, froid à pierre fendre, monde tout blanc, grande détresse."
il s'agit d'un henry qui se parle tout seul mais aussi à une ada, peut-être sa femme, sur une plage de galets où il ne veut plus nager depuis que son père s'y est noyé.
"dimanche, dimanche, rien toute la journée (Un temps) De dimanche. (Un temps) Rien, toute la journée rien. (Un temps) Toute la journée, toute la nuit, rien. (Un temps) Pas un bruit.

Mer.

RIDEAU



ACHEVÉ D'MPRIMER LE 5 JANVIER 1960
SUR LES PRESSES DE LA PEMIÈRE IMPRIMERIE
UKRAINIENNE EN FRANCE, 3 RUE DU SABOT.
(tiens.les sabots sont importants dans cette pièce radiophonique, le bruit des sabots.)

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