Dans le village minuscule, la femme et ses filles ne voyaient personne. Son caractère de princesse prolétaire, qui ne savait pas évaluer les autres, leur ouvrir la familiarité simple qu'elle aurait peut-être désirée, se mettait en travers de tout vrai contact. La maison d'ailleurs, en surplomb comme une parodie de château, poussait à l'isolement royal.
Une nuit de printemps, une grosse ferme brûla au milieu du village. Cette fois-ci, le téléphone sonna. Désespérée de partage, la femme fit une tarte aux cerises et à minuit mena ses filles l'apporter aux malheureux, avec un sac de vieux habits.
C'est tout-à-fait nécessaire, une tarte aux cerises, quand il faut calmer les vaches serrées derrière le camion-citerne, et persuader les enfants, vacillants de sommeil dans la rue encore chaude, mais bien trop effrayés pour s'éloigner, d'aller se coucher dans le lit des voisins.
Mar 9, 2010
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