May 10, 2012

deux pour un

J'ai rêvé que pour chaque film il existait une autre version, comme une espèce d'ombre, qui consistait en sa version du dimanche, si c'était un film de semaine, et une version de semaine, de jour de travail, en cas d'un film de dimanche, de vacance. Inversion des couleurs, des caractères, de la fluidité du temps qui cavale plutôt que de coller aux doigts? Mon rêve ne montrait pas d'exemple, ni n'expliquait ce qui fait la différence entre un film de mardi et un film de samedi.

Il faut dire que pour alerter l'opinion publique au fait que les mesures d'austérité ont coupé 100 % des appuis au cinéma, il y a eu projection hier soir devant l'Assemblée. On était un bon millier, le cul sur les marches de marbre, à regarder un montage d'extraits de 400 films projeté sur l'immeuble d'en face. Des policiers de choc plantés martiaux jambes écartées surveillaient le haut des marches, les portes du Parlement, mais les postures se sont vite détendues quand ils ont vu qu'on leur tournait tous le dos, face aux images. Une vingtaine de flics, qu'ont-ils vus, eux?

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