May 26, 2012

andersen vers sept heures

je n'arrive pas à me souvenir comment le garçon (ou est-ce la fille?) finalement se libère du petit morceau de glace que la reine lui a planté dans le coeur. J'y pense à cause de l'impression souvent au réveil que là où je croyais qu'on a le plexus solaire mais qui n'est en fait que la jonction des deux dernières côtes non-flottantes, exactement et uniquement là je suis déjà morte. Ça dure le temps d'ouvrir les yeux.

bon. recherche: c'est un morceau de glace si on veut, plus précisément un éclat de miroir, d' un miroir qui reflète une version horrible de monde, et il ne se plante pas seulement dans le coeur du garçon, mais aussi dans son oeil, qui est contaminé para cette sale habitude de voir tout en moche. Et la reine ne peut enlever le garçon que parce qu'il est comme ça, sans joie.

On l'imagine noyé, mais la fille n'y croit pas. Elle offre ses souliers rouges à la rivière pour que celle-ci lui dise la vérité. La rivière parle, et la fille part chercher son ami chez la reine, au Pôle Nord, avec l'aide d'un renne qui connaît le coin. Elle le trouve en train d'épeler éternité avec des glaçons - c'est un ordre de la reine- lui colle trois becs qui lui fondent le méchant miroir, les larmes qu'il verse délogent l'éclat dans l'oeil, et le tour est joué, elle peut le ramener.


( Quand même....  Des mots avec e-dans-l'o, y'en a pas tant que ça, en français. Mais oeil, et coeur,  tous les deux.)

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