" aí de aqueles que não sabem usar a máscara que escolheram"
n'a vingança de uma mulher
Mar 31, 2012
Mar 30, 2012
enfin la pluie
A l'arrêt du tram, deux membres d'une mafia serbe utilisaient les trois distributeurs à billets de tram pour changer d'énormes liasses de billets de banque. Une telle simplicité d'esprit fit rire les gamins, l'un d'eux se ramassa une gifle qui fit taire les autres. Ils arrivèrent en retard à l'école et personne ne crut à leur histoire.
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Mar 28, 2012
charitable inconsistency
"Then he saw also that it matters little what
profession, whether of religion or irreligion, a man may
make, provided only he follows it out with charitable
inconsistency, and without insisting on it to the bitter end. "
Samuel Butler The way of all flesh
..
potentiel négligé
Elle avait toujours détesté les chiens. C'est d'ailleurs en promenant le lévrier de son frère malade qu'elle fut enlevée par un vaisseau extraterrestre. Ils en avaient après le collier de la chienne, dont le grelot, secoué de la bonne façon, ouvrait certains corridors interstellaires. Elle, ils l'abandonnèrent un peu plus loin, très dépitée. Si elle avait su, comme elle en aurait profité, de ce fichu grelot !
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Mar 27, 2012
Mar 26, 2012
2 photos de Jindřich Štreit
la première
Un mur de pierres plates derrière lequel on voit un village, des fermes et une petite fabrique, plus tout à fait rural. C'est l'hiver, deux pauvres arbres sans feuilles font désordre à côté des verticales de la ligne électrique.
Devant le mur, de hautes herbes, et parmi elles une tombe. C'est peut-être un vrai cimetière, mais on ne voit pas d'autres tombes. Deux pierres de granit superposées, une grande couronne, et trois personnes. Une femme agenouillée, en manteau à carreaux, arrange les fleurs. Debout derrière elle, une autre femme, une vieille à en juger par ses joues qu'elle avale, en foulard blanc et capote militaire qui lui tombe jusqu'aux pieds. Il y a aussi un gosse avec un gros bonnet à pompon et un survêtement comme un bleu de travail pour petit enfant. Il se serre les mains, il regarde avec inquiétude ce que fabrique la femme agenouillée.
Et puis il y a son frère.
Silhouette de joie, sept-huit ans, maigrichon en chandail, il est en train de sauter du mur. De bondir du mur. En plein ciel, son sourire flotte au dessus de toute l'affaire comme une chose qu'il sera toujours impossible d'éteindre.
la deuxième:
Elle est assise sur un lit ou un canapé recouvert d'une couverture militaire. Elle regarde intensément quelque chose qui se situe sur sa droite à la hauteur d'un homme debout, vers lequel elle tend la main. Sur ses genoux, un petit enfant en pyjama, totalement chauve, regarde dans la même direction qu'elle. Elle n'a pas trente ans. Sous le foulard, son visage un ovale penché de douleur catholique, madone mendiante. Au coin du lit un autre enfant, maigre et triste, est couché sur le côté comme s'il n'avait plus la force de bouger. Il est difficile de comprendre le lieu où ils sont, une chambre tendue d'un tissu sombre qui avale la lumière. Elle porte un chemisier foncé imprimé de lettres, de mots qui semblent anglais mais elle ne l'est sûrement pas, anglaise. Derrière elle une bête en peluche, un ours à tête de grenouille, ou à trompe, pas familier.
Soudain je vois que si elle tend la main, ce n'est pas vers quelqu'un. Son regard et celui de l'enfant malade deviennent compréhensibles. Elle brandit la télécommande d'un téléviseur.
Qu'est-ce qu'elle peut bien regarder, avec cette expectative? Qu'est-ce qui viendra?
on peut les voir là, celles-ci et d'autres.
Un mur de pierres plates derrière lequel on voit un village, des fermes et une petite fabrique, plus tout à fait rural. C'est l'hiver, deux pauvres arbres sans feuilles font désordre à côté des verticales de la ligne électrique.
Devant le mur, de hautes herbes, et parmi elles une tombe. C'est peut-être un vrai cimetière, mais on ne voit pas d'autres tombes. Deux pierres de granit superposées, une grande couronne, et trois personnes. Une femme agenouillée, en manteau à carreaux, arrange les fleurs. Debout derrière elle, une autre femme, une vieille à en juger par ses joues qu'elle avale, en foulard blanc et capote militaire qui lui tombe jusqu'aux pieds. Il y a aussi un gosse avec un gros bonnet à pompon et un survêtement comme un bleu de travail pour petit enfant. Il se serre les mains, il regarde avec inquiétude ce que fabrique la femme agenouillée.
Et puis il y a son frère.
Silhouette de joie, sept-huit ans, maigrichon en chandail, il est en train de sauter du mur. De bondir du mur. En plein ciel, son sourire flotte au dessus de toute l'affaire comme une chose qu'il sera toujours impossible d'éteindre.
la deuxième:
Elle est assise sur un lit ou un canapé recouvert d'une couverture militaire. Elle regarde intensément quelque chose qui se situe sur sa droite à la hauteur d'un homme debout, vers lequel elle tend la main. Sur ses genoux, un petit enfant en pyjama, totalement chauve, regarde dans la même direction qu'elle. Elle n'a pas trente ans. Sous le foulard, son visage un ovale penché de douleur catholique, madone mendiante. Au coin du lit un autre enfant, maigre et triste, est couché sur le côté comme s'il n'avait plus la force de bouger. Il est difficile de comprendre le lieu où ils sont, une chambre tendue d'un tissu sombre qui avale la lumière. Elle porte un chemisier foncé imprimé de lettres, de mots qui semblent anglais mais elle ne l'est sûrement pas, anglaise. Derrière elle une bête en peluche, un ours à tête de grenouille, ou à trompe, pas familier.
Soudain je vois que si elle tend la main, ce n'est pas vers quelqu'un. Son regard et celui de l'enfant malade deviennent compréhensibles. Elle brandit la télécommande d'un téléviseur.
Qu'est-ce qu'elle peut bien regarder, avec cette expectative? Qu'est-ce qui viendra?
on peut les voir là, celles-ci et d'autres.
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Mar 24, 2012
some sweep the shop for years before they're allowed to the next step
on page after page I will trace parallels
on page after page I will trace parallels
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Mar 23, 2012
Mar 21, 2012
leçon rêvée
Pour réussir le portrait d'une personne il faut la dessiner penchée. Très penchée. Oui, et aussi avec de grosses articulations noueuses comme les genoux d'un chameau. Ou d'un poulain.
...
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Mar 20, 2012
combine de vivant
tant d'autres le croisaient dans la ville qu'il lui arrivait de fourrer un gravier dans son soulier pour que l'inconfort le rappelle à sa propre existence.
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Mar 18, 2012
some want to hear about curvilinear perspective
( confession menue: ça n'est que très trés très rarement que zeroglotte atteint au plaisir de l'exactitude ). Et la perspective curviligne étant pour les fort précis du crayon, les calculateurs patients, autant dire que pour zero, rien de légume.
Mar 17, 2012
pure zero
descoberta fortuita, tropeço feliz:
i couldn't skedaddle fast enough.
fugir a sete pés, é. até se ouve o sapato a escorregar antes de agarrar e fazer mola.
of doubtful etymology, my beloved.
i couldn't skedaddle fast enough.
fugir a sete pés, é. até se ouve o sapato a escorregar antes de agarrar e fazer mola.
of doubtful etymology, my beloved.
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zero
Mar 14, 2012
o apeadeiro da coruja
No
metro cidade universitária, por entre o vôo de
estudantes que invade a carruagem, vêm juntos. Entre os dois, carreguam 5 kilos de
código cívil. Ele sente-se ao meu lado, ela a
minha frente, franzina, esguia, e grávida de quase
pronto. O rosto dela chega de muito longe, atravessa séculos, raça de reis. Olhos, lábios, altas bochechas e têmporas
antigas, tudo grande demais, num equilíbrio raro ao qual apetece
obedecer, beleza núbia, faraoa negra. Hierática.
Ele,
sofredor, com a cara enfiada nas mãos. Ela, preocupada com ele. Pergunta com os olhos, que tens? Ele evita responder. Ela procura na
mochila, tira algo que esconde na mão, leva-o à boca, morde metade. Sorri. Estende a mão fechada ao amigo, será o pai da criança? numa oferta silenciosa. Ele sacode a cabeça, não quer. Ela insiste, sempre em silêncio, entreabre a mão, os olhos falam, vê o que tenho para ti. Entre os dedos, o verde ácido
duma destas pastilhas enormes em feitio de melância, delícia de criança pequena. Ele continua a
recusar, tanta intimidade pública. Ela de mão estendida, meiga, eterna. Ele aceita. Mas cabisbaixo, não é com ele.
Já passaram duas estações quando finalmente põe furtivo o rebuçado na boca.
exc
"the
first known case was a woman in the porn industry
vegetal
so long had we called our organs all kind of flower names"
...
...
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parallel evolution
Mar 13, 2012
Mar 11, 2012
registo de naufrágios
se afundou nevoeiro não numa recta sem árvores não havia como deve ter sido excesso de uma coisa qualquer há muitas coisas em que uma pessoa se pode exceder e algumas não são coisas
Mar 10, 2012
les passeports qu'on peut
Quelque part sur le net, un homme qui se sait malade du cancer depuis assez longtemps écrit à une femme qui a été diagnostiquée récemment. Il veut malgré tout lui parler des bons côtés de la maladie.
Il dit: la poésie se met à faire du sens.
Il dit: la poésie se met à faire du sens.
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français
Mar 9, 2012
Mar 7, 2012
l'autre jour
ici, je suis tombée sur ceci qui a été écrit para Ivor Cutler, un écossais qui n'aimait pas le bruit mais beaucoup les belles chaussettes.
C'est accessoirement une description assez précise de comment je fais presque tout ce que je fais.
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haiku
Mar 6, 2012
visitors with seed present.
Breakfast radio: some scientists studying the impact of ever-more-people in Antartica found out that individuals arriving there carry an average of 9 seeds on them. 9 furtive seeds, no pumpkin bag. The scientists discovered this by vacuuming pockets, bags and clothes and going through the findings.
An antartical drama, the introduction of alien species in a fragile ecosystem, but I cherish the idea of every one of us going around with such a bounty of vegetal possibilities. So I searched for a second, and ho, it's not every one...
"Approximately 30% of the visitors sampled carried plant seeds. Initial analyses indicated that the categories ‘ships crew’ and aircraft crew’ and ‘tourists’ had the lowest proportion of visitors carrying seeds, whereas ‘field-based scientist’ and ‘tourist support personnel’ had the highest proportion of visitors with seeds present."
( from the Aliens in Antartica project, dating 2010, the International Polar Year)
No ships crew for me.
Anyway.
An antartical drama, the introduction of alien species in a fragile ecosystem, but I cherish the idea of every one of us going around with such a bounty of vegetal possibilities. So I searched for a second, and ho, it's not every one...
"Approximately 30% of the visitors sampled carried plant seeds. Initial analyses indicated that the categories ‘ships crew’ and aircraft crew’ and ‘tourists’ had the lowest proportion of visitors carrying seeds, whereas ‘field-based scientist’ and ‘tourist support personnel’ had the highest proportion of visitors with seeds present."
( from the Aliens in Antartica project, dating 2010, the International Polar Year)
No ships crew for me.
Anyway.
Mar 5, 2012
o painel de classificados na entrada do supermercado
FAZEM-SE MUDANÇAS
DE TUDO O QUE TIVER
TODOS OS DIAS
..
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Mar 4, 2012
en couleurs
les pas disaient où le trouver
les crachouillis disent la même chose
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Mar 3, 2012
Mar 1, 2012
nettoyage de printemps - choses à jeter
1. histoires (pas toutes)
"Estas historias pertenecen al más antiguo de los géneros literarios, la pesadilla"
Jorge Luis Borges, Biblioteca personal.
"Estas historias pertenecen al más antiguo de los géneros literarios, la pesadilla"
Jorge Luis Borges, Biblioteca personal.
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