Entrei no metro. Bêbeda, um pouco. O jantar tinha sido aberto e bom. Apesar de algo ter mudado a minha amiga ao ponto de não a reconhecer bem, ela parecia contente e pronta a pegar-se com a vida e os seus habitantes.
Metro tardio, metro que não chega. Puxei do caderno, que não deixa nunca ninguém conhecer tédio.
Depois dum pouco, um magrinho no canto do meu olhar. Um curioso. Um que se levanta, vem, e diz : - Posso ver?
- Pode. Não há muito para ver.
Ele olha, o magrinho. Está a suar muito.
Diz: - É um quiosque.
- Pois é. O da Avenida de Roma. ( A minha amiga mora em frente)
Do nada, diz: - A professora me disse: tens de ir para o Porto, para as Belas-Artes.
- E o senhor, foi?
Diz : - Como disse?
- Então? Foi para o Porto, para as Belas-Artes ?
- Não fui. Os meus pais eram pobres. E são.
O olhar dele para o meu caderno tem paixão própria, daquelas proíbidas.
- E agora? Ainda desenha? Papel, lápis.... não é caro.
- Estou num restaurante. Não posso. Saí da escola com 18 anos. 18 anos. Não dá.
- E sente saudades? Do desenho?
Fica calado, ele. Que pergunta mais filha-da-puta, também. Como se não soubesse o que ele sente. Talvez lhe faça bem contar. E quero ouvir.
- Sinto.
Atira-se outra vez para a história da professora, a professora que o reconheceu, que o viu, que achou que devia ir para Belas-Artes. O metro chega, ele conta. Entramos, ele conta. Lembra-se de tudo, cada pormenor, o que ela disse, o tamanho do desenho que provocou o reparo, o tema. Mas não foi para Belas-Artes, foi para o restaurante. Com 18 anos. Agora deve ter uns quarenta. Os seus pais eram pobres.
- E nunca mais desenhou?
- O cardápio, diz. - As vezes desenho o cardápio.
Chega a minha estação. Desço. Ele despede-se de mim chamando-me professora.
Verdade, verdade, é que eu também saí da escola aos 18.
Os meus pais não eram pobres.
Aug 31, 2010
Aug 30, 2010
L'acte, le jeu, le geste, qui hier le transportait aujourd'hui l'humilie. C'est qu' il s'est recroquevillé, qu' il regarde maintenant le monde de si bas que tout semble vouloir lui marcher dessus.
Libellés :
français,
ler o mundo
Aug 28, 2010
Te souviens-tu de ces tubes d'une pâte rouge ou bleue dont on piquait une noisette au bout d'une espèce de paille pour en faire un ballon semi-rigide, un peu comme le ferait un souffleur de verre, et dont l'intérêt principal était - sans que nous n'en ayons jamais parlé- le léger étourdissement que le diluant provoquait?
Libellés :
drawing,
ler o mundo
dez da manhã, cada um no seu mundo
O homem está roxo de tantos nervos. A velhota lhe responde muito tranquila:
- Tiraram-me o fio, tiraram. Mas não era ouro, era fantasia. Faz-me muita pena.
- Tiraram-me o fio, tiraram. Mas não era ouro, era fantasia. Faz-me muita pena.
Aug 27, 2010
mexer / não mexer
A big band da orquestra de jazz de matosinhos tocou ontem no jardim de são pedro de alcântara. Músicas de fazer rodar qualquer saia mas ninguém mexia. Ninguém não: dançava a usual tia cinquentona que sempre se soube feia e com isto ganhou certa liberdade ( a preço vergonhoso, mas isto é outra história).
Seria tão bom se estes conjuntos contratassem um ou dois casais de dançarinos para servir de catalizadores, daquele cristal encorajador à volta dos quais os outros, de pé tremente mas alma tímida, se pudessem atirar ao ritmo mais facilmente.
E a caminho, frente à fonte do Rossio, um louro alto e pálido tentava tirar uma foto de casamento. Não havia nem convidados, nem festa, apenas o trabalho de criar memória. Uma e outra vez, a noiva atirava o véu aos céus, na esperança que, apanhando o vento, lhe esvoaçasse barroco como a um anjo de proa. Mas népias e nada, nem um sopro.
Nas eternidades da sala, o casal ficará emoldurado sem ilusão de movimento.
Aug 26, 2010
publicidade radiofónica
" Jardim Zoológico. Esta é a nossa natureza."
Pois.
Pois.
Libellés :
beasts,
drawing,
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Lisboa
Aug 24, 2010
Aug 23, 2010
some
somebody
some dance only when looks
nobody
nobody
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foto,
some,
things so small they're already forgotten
hier on se frottait aux abymes
d'un pied léger:
"Caron... ruiné par l'établissement d'une passerelle en fil de fer sur le Styx." Grandville: Un autre monde Paris 1844 p 138
W.Benjamin: das Passagen-Werk
"Caron... ruiné par l'établissement d'une passerelle en fil de fer sur le Styx." Grandville: Un autre monde Paris 1844 p 138
W.Benjamin: das Passagen-Werk
Aug 21, 2010
Aug 16, 2010
l'essentiel
dans les sacs pour la dernière demeure, qu'est-ce qu'on y met?
la collection d'éléphants
le tableau du phare et celui de la femme qui tient son chapeau contre le vent
le vase rouge pour les bouquets jaunes
la machine à café
et aussi
tout ce qu'on y met pas
qui jamais n'a eu de place et n'en aura pas
dans les sacs pour la dernière demeure
pour la première fois
tu dis
tu as plus peur que moi
qu'est-ce qui peut te consoler?
qu'est-ce qui peut te rassurer?
qu'est-ce qui peut te permettre de paraître intact?
choisir les objets
les objets que tu regarderas
tu les verras ou ne les verras pas
c'est eux les objets qui seront ta compagnie
il y a longtemps que c'est eux que tu as choisis
je ne suis pas sûre que tu t'en souviennes
la collection d'éléphants
le tableau du phare et celui de la femme qui tient son chapeau contre le vent
le vase rouge pour les bouquets jaunes
la machine à café
et aussi
tout ce qu'on y met pas
qui jamais n'a eu de place et n'en aura pas
dans les sacs pour la dernière demeure
pour la première fois
tu dis
tu as plus peur que moi
qu'est-ce qui peut te consoler?
qu'est-ce qui peut te rassurer?
qu'est-ce qui peut te permettre de paraître intact?
choisir les objets
les objets que tu regarderas
tu les verras ou ne les verras pas
c'est eux les objets qui seront ta compagnie
il y a longtemps que c'est eux que tu as choisis
je ne suis pas sûre que tu t'en souviennes
Libellés :
français,
ler o mundo,
trois trembles
Aug 15, 2010
Aug 14, 2010
Aug 13, 2010
Aug 12, 2010
Aug 11, 2010
last drive to this destination
At the terminal station i went and gave him a shake, see if he'd want to wake up. Zero success. Off he went for one more round.
Libellés :
dans le train,
english
Aug 10, 2010
Tanto futuro
Hoje o spam de uma pseudo universidade (com nome de carro da moda) me oferece diplomas de abrir olhos:
Master Soccer Management
Master em Gerontologia Integral
Só isto.
Lares geridos como clubes de futebol, lares grandes como cidades, a felicidade aqui tão perto.
Os directores deste estabelecimento de ensino não precisam de mais nada para se materializar inteirinhos a minha frente. Whisky preferido, nome do advogado, marca de perfume, tudo.
Master Soccer Management
Master em Gerontologia Integral
Só isto.
Lares geridos como clubes de futebol, lares grandes como cidades, a felicidade aqui tão perto.
Os directores deste estabelecimento de ensino não precisam de mais nada para se materializar inteirinhos a minha frente. Whisky preferido, nome do advogado, marca de perfume, tudo.
Libellés :
a força da palavra,
português,
trois trembles
Aug 9, 2010
kunterbint
- sur un étroit balcon du Centovalli, deux jeunes gens assis torse nu l'un joue de la basse, et de profil un vieux monsieur un peu penché en avant comme s'il somnolait.
- très tôt sur la terrasse de l'hôtel de luxe une jolie cliente tape une cigarette à l'employé qui ouvre les parasols. elle n'a pas de feu non plus.
- les films qui sautent certaines étapes sont plus intéressants que ceux qui prennent toutes les marches. (c'est vrai pour les gens aussi)
- un gros garçon en maillot de foot à quatre pattes au fond d'un jardin grillagé qui donne sur les rails. il a les yeux écarquillés l'air ailleurs, le fracas du train le transporte.
- on devrait pouvoir jeter les seins comme les fleurs, quand ils sont trop fanés. après on vivrait plates.
- très tôt sur la terrasse de l'hôtel de luxe une jolie cliente tape une cigarette à l'employé qui ouvre les parasols. elle n'a pas de feu non plus.
- les films qui sautent certaines étapes sont plus intéressants que ceux qui prennent toutes les marches. (c'est vrai pour les gens aussi)
- un gros garçon en maillot de foot à quatre pattes au fond d'un jardin grillagé qui donne sur les rails. il a les yeux écarquillés l'air ailleurs, le fracas du train le transporte.
- on devrait pouvoir jeter les seins comme les fleurs, quand ils sont trop fanés. après on vivrait plates.
Libellés :
la poussière de la souris,
zero
Aug 8, 2010
les méfaits de la lecture
Un livre - dont je retrouverai le titre demain- me pousse dans le bateau vers la plus grande des minuscules îles au large de Brissago, qu'à la fin du XIXième siècle Antoinette de St Léger transforma en jardin. Quand son mari la quitta pour Naples, elle vendit son île à Max Emden, qui semble y avoir vécu une vie de fastes dévêtus sous l'influence de Monte Veritá, tout proche. Monsieur mourut, les mauvaises herbes firent leur devoir d'oubli, enfin le Tessin appela d'abord les jardiniers puis les touristes. Il y a des choses qu'il ne faudrait pas faire en été. 1935?
1949
2010
le jardin de la Baronessa de St Léger, devenu le parc de Max Emden, devenu Orto Botanico.
(le livre c'est Night Letters de Robert Dessaix)
1949
2010
le jardin de la Baronessa de St Léger, devenu le parc de Max Emden, devenu Orto Botanico.
(le livre c'est Night Letters de Robert Dessaix)
Libellés :
foto,
ler o mundo
girls on isola grande, yesterday and today
rajouton 14.8. : je n'y voyais qu'une femme au long cou, dans cette gravure sur bambou, mais quelqu'un me dit bite et maintenant voilà.
Libellés :
foto
Aug 6, 2010
11.11 (encore raté)
pour lutter contre sa tendance à trop de gym, elle n'était méchante que le mardi.
Aug 2, 2010
je l'ai derrière moi
Le soleil, c'est inattendu, le soleil lui a réveillé une vieille cicatrice oubliée. Au centre du bel été venteux, vrai temps à baiser, resurgit un hiver de parasite et pourriture, un hiver sans vitres aux fenêtres. Emilia se souvient, son oncle médecin lui avait prédit en examinant l'archipel de petites plaies purulentes:
- Ça? Ça va te rester pour toujours.
Mais "ça" avait complètement disparu. Jusqu'à hier, retour de plage, quand le miroir révèle la réapparition des îles, taches sombres sur la joue d'Emilia. Fantôme d'hiver, revenu.
- Ça? Ça va te rester pour toujours.
Mais "ça" avait complètement disparu. Jusqu'à hier, retour de plage, quand le miroir révèle la réapparition des îles, taches sombres sur la joue d'Emilia. Fantôme d'hiver, revenu.
Aug 1, 2010
fogos
o mar está coberto de cinzas.
na areia, a orla negra de cada onda desenha as escamas de um peixe profundo, imenso, tenebroso.
o que ardeu assim?
na areia, a orla negra de cada onda desenha as escamas de um peixe profundo, imenso, tenebroso.
o que ardeu assim?
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