Sep 3, 2008

3 trembles (loi de la relativité)

Entre l'arrêt de bus de l'hôpital et le champ de tournesol, un terrain de pétanque abandonné. Quelques chênes lui font de l'ombre. Aujourd'hui, peut-être une question d'horaire, je suis seule sur le banc, d'ordinaire très concourru. Par terre, toute une flopée de petits glands, si jolis que j'ai envie d'en ramasser. J'en attrape quelques uns, sans trop regarder. J'ouvre la main sur trois glands jaunes et un diamant de la taille d'un bouton de pyjama. De pacotille, le diamant? Pas à côté d'un gland, je vous jure.

Deux minutes plus tard, le bus traverse le parc. Le chauffeur me reconnaît déjà, on bavarde un peu. Un orage approche, la lumière est magnifique et menaçante. Par une échappée entre deux bãtiments hospitaliers cossus, je vois un homme en blanc avancer tête baissée, blouse volante, sur un sentier qui longe le bois. Quelque chose le préoccupe. En blanc au milieu de tout ce vert fouetté de vent, irradiant une force introspective et concentrée, il a l'air d'une bête sauvage, d'une couverture du national geographic.

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