Aug 31, 2012
turbulences
l'hôtesse de l'air va d'un passager à l'autre. à chaque fois qu'elle dit ceinture, elle se caresse le ventre d'un petit geste circulaire comme quand on dit mmm ce que c'est bon.
Aug 30, 2012
la poésie rachète tout
apazigua enfim saudade-da-chuva
sentimento sentido uma sede na pele
numa cidade - há mais, muito mais- onde redimir se diz recomprar.
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Aug 28, 2012
Aug 27, 2012
on fear and entertainment
I 'd never think it possible: I jumped from a plane at 4500 m without an own parachute, without fear. I was not afraid. I'm not bragging, I'm worried. There was in fact no "real" reason to be afraid, I was hooked to an instructor, who of course had a chute, and if accidents happens, they're really rare. But all the same, as I sat at the plane's door, legs dangling over an incredible distance of nothing, I was not afraid. It doesn't seem human, let alone reasonable. How come, then? Infantilization born from the necessity to trust, and distance through spectacle-ization of the experience are the gimmicks, I ended up believing.
The trust part is easy to explain.If you're going to jump, you have no other solution.The instructor knows for you, the buckles, the altimeter, everything, and doesn't explain anything else then how to bend your knees, when to open your arms. Your life in literally in his hands. The last time you were in such a situation, you were maybe 4 years old. Back to baby, basically.
The second part isn't so obvious. There were 5 first-time jumpers and 5 instructors in the plane. The flight up took some 10 minutes. The instructors talked incessantly, cracking jokes abour deficient material and horrendous crashes. And they were good at it, everybody laughed the whole time. The jump, and the possible fear of it, were not things to take seriously. Just fun. You weren't left one second to yourself. No time, no fear.
The other thing the instructors were doing non-stop was filming their charge. ( I had told mine I wouldn't be buying the ( overpriced) pictures, he did it all the same. ) They would ask people to cut faces and take "cool" poses for the objective. You don't think about death when you're playing a part, the part of yourself being somewhat of a hero...
The incessant fabrication of pictures of an experience ( a great experience actually) for later perusal makes it impossible to live that experience when it happens. People call pictures memories. Pictures are actually what takes the place of memory. (Not that I don't love them)
last year, i wrote something in the same vein
The trust part is easy to explain.If you're going to jump, you have no other solution.The instructor knows for you, the buckles, the altimeter, everything, and doesn't explain anything else then how to bend your knees, when to open your arms. Your life in literally in his hands. The last time you were in such a situation, you were maybe 4 years old. Back to baby, basically.
The second part isn't so obvious. There were 5 first-time jumpers and 5 instructors in the plane. The flight up took some 10 minutes. The instructors talked incessantly, cracking jokes abour deficient material and horrendous crashes. And they were good at it, everybody laughed the whole time. The jump, and the possible fear of it, were not things to take seriously. Just fun. You weren't left one second to yourself. No time, no fear.
The other thing the instructors were doing non-stop was filming their charge. ( I had told mine I wouldn't be buying the ( overpriced) pictures, he did it all the same. ) They would ask people to cut faces and take "cool" poses for the objective. You don't think about death when you're playing a part, the part of yourself being somewhat of a hero...
The incessant fabrication of pictures of an experience ( a great experience actually) for later perusal makes it impossible to live that experience when it happens. People call pictures memories. Pictures are actually what takes the place of memory. (Not that I don't love them)
last year, i wrote something in the same vein
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Aug 26, 2012
Aug 25, 2012
découverte pré-cambrienne chez les cochons
- Que font ces démons dans mon bain?
- Je parie qu'ils jouent au go
sous l'eau.
sous l'eau.
seul vestige de " Chignon de démon", aventure japonaise dans les bains publics.
NB: le cambrien c'est entre autres quand presque tout le monde est mort en même temps. Les cochons sont les gardiens de l'est et de l'ouest du désordre de la bibliothèque, ils aiment prendre l'air féroce, et cacher des choses qu'on cherche longtemps. Et les mochi, évidemment.
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Aug 24, 2012
Aug 22, 2012
ça continue à fondre
" 9. (sur une inscription cunéïforme, vieille de près de 5000 ans, qui donne un récit du Déluge, on trouve une description de la terreur alors éprouvée par les dieux: " les dieux, tels des chiens cachant leur queue, se tassaient sur eux-mêmes.""
note du chap V de l'expression des émotions chez l'homme et les animaux de Charles Darwin.
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Aug 21, 2012
Aug 20, 2012
Friedrick Paulson (suite) : un if, un homme
Arturo m Fleming alias Friedrick Paulson ne prend l'avion qu'une fois, pour se rendre au Seminario Literario de Viña del Mar en février 2007. On le voit ici devant le célèbre Reloj de Flores, sur une photo prise un quart d'heure avant que, passant sous un araucaria de toute beauté, il ne soit écervelé par la chute d'une pive de plus de 10 kgs. La photo parvient à sa mère avec les deux seuls exemplaires invendus des "Sauvages Jérémiades", la fin tragique de Friedrick ayant fait exploser les ventes au-delà de toute espérance. Si on se réjouit à Paimpol, on pleure beaucoup à La Rochelle. Lucille vit une espèce de double deuil. C'est que de tous ses fils, Arturo m, homme secret, était celui qui ressemblait le plus à leur père.
Ce qui fait apparaître la question. Les 17 Arturos et Lucia ont-ils tous le même père? Lucille répond oui et non.
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Aug 17, 2012
Aug 16, 2012
F.Paulson (1971-2007)
De son vrai nom Arturo m. Fleming, Friedrick Paulson est né à La Rochelle, de Lucille Fleming, couturière, et père inconnu. Après une scolarité erratique, il se lance dans un tour d'Europe à pied en longeant les bords de mer. Il choisit de commencer par la Scandinavie, imaginant que suivre la dentelure des fjords sans perdre patience n'est possible qu'à celui dont les pieds sont encore frais. Il marche sans se presser, après deux ans arrive au mont Athos d'où on manque le chasser car sa douceur et ses longs cheveux le font prendre pour une fille. (Faut-il rappeler que Arturo m., comme presque tous ses frères, est totalement imberbe?) Ayant fait preuve de masculinité, et par la même occasion d'un talent rare pour l'apiculture, on l'héberge avec bienveillance dans l'un des ces monastères où dieu ne peut faire autrement que de sentir la figue et l'olive. Il y apprend le verbe. Enfin, les verbes. Ça prend longtemps. Le grec a plus de temps qu'il n'en a jamais cru nécessaire, ou même possible. Ce surplus l'affole de terreur, puis de plaisir, et il se lance. Le soir à la bougie naissent les "Sauvages Jérémiades". Il en délaisse les hyménoptères. On lui fait comprendre qu'il doit choisir. Il va finir son épopée à la Rochelle. Pour tenter d'oublier et la figue et l'olive ( qui pervasent son oeuvre bien à son insu) il se choisit un pseudonyme nordique sorti d'une berceuse sami que Lucille lui chantait, à lui et à tous ses frères. (On peut se demander s'il sut jamais que dans cette berceuse, Friedrick Paulson est le nom de celui qui vient dévorer les enfants qui ne veulent pas s'endormir, bien au chaud dans les peaux de rennes).
"Sauvages Jérémiades" sort en 2005. Douze mois plus tard, par l'entremise de sa maison d'édition, à Paimpol, lui parvient une lettre du Mont Athos, qui ne contient que deux phrases lapidaires. " Tu confonds encore Job et Jérémie. Les abeilles sont mortes". Bien qu'elles soient toutes deux au présent, il a besoin d'un dictionnaire pour les traduire.
"Sauvages Jérémiades" sort en 2005. Douze mois plus tard, par l'entremise de sa maison d'édition, à Paimpol, lui parvient une lettre du Mont Athos, qui ne contient que deux phrases lapidaires. " Tu confonds encore Job et Jérémie. Les abeilles sont mortes". Bien qu'elles soient toutes deux au présent, il a besoin d'un dictionnaire pour les traduire.
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zeroglotte - origines
outer hebrides
Gravement, elle le fit asseoir à une table près de la fenêtre. Celle, disait-elle, où Paulson avait rédigé les plus beaux chapitres des "Sauvages Jérémiades". Elle commanda du whisky de Skye, au goût d'embruns. Il aurait préféré un chocolat.
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the 17 arturos
Aug 15, 2012
Aug 14, 2012
Aug 11, 2012
Aug 10, 2012
respiración artificial 2
"Pero, escribía el mismo Ossorio (me escribe Maggi), ¿qué es el exilio sino una forma de la utopía?" escribe Piglia.
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respiración artificial
"De todos modos, ya te digo,
actualmente no tengo vida privada. Soy un ex abogado
que enseña historia argentina a jóvenes incrédulos, hijos de
comerciantes y chacareros de la localidad. Este trabajo es
saludable: no hay como estar en contacto con la juventud
para aprender a envejecer. Hay que evitar la introspección,
les recomiendo a mis jóvenes alumnos, y les enseño lo que
he denominado la mirada histórica. Somos una hoja que boya
en ese río y hay que saber mirar lo que viene como si ya
hubiera pasado. Jamás habrá un Proust entre los historiadores
y eso me alivia y debiera servirte de lección. Podés
escribirme, por ahora, al Club Social, Concordia, Entre Ríos.
Te saluda: el Profesor Marcelo Maggi Pophan. Educador.
Radical sabattinista. Caballero irlandés al servicio de la reina.
El hombre que en vida amaba a Parnell, ¿lo leíste? Era
un hombre despectivo pero hablaba doce idiomas. Se planteó
un solo problema: ¿cómo narrar los hechos reales?
PD. Por supuesto tenemos que hablar. Hay otras versiones
que tendrás que conocer. Espero que vengas a verme.
Ya casi no me muevo, he engordado demasiado. La historia
es el único lugar donde consigo aliviarme de esta pesadilla
de la que trato de despertar."
ricardo piglia 1980
actualmente no tengo vida privada. Soy un ex abogado
que enseña historia argentina a jóvenes incrédulos, hijos de
comerciantes y chacareros de la localidad. Este trabajo es
saludable: no hay como estar en contacto con la juventud
para aprender a envejecer. Hay que evitar la introspección,
les recomiendo a mis jóvenes alumnos, y les enseño lo que
he denominado la mirada histórica. Somos una hoja que boya
en ese río y hay que saber mirar lo que viene como si ya
hubiera pasado. Jamás habrá un Proust entre los historiadores
y eso me alivia y debiera servirte de lección. Podés
escribirme, por ahora, al Club Social, Concordia, Entre Ríos.
Te saluda: el Profesor Marcelo Maggi Pophan. Educador.
Radical sabattinista. Caballero irlandés al servicio de la reina.
El hombre que en vida amaba a Parnell, ¿lo leíste? Era
un hombre despectivo pero hablaba doce idiomas. Se planteó
un solo problema: ¿cómo narrar los hechos reales?
PD. Por supuesto tenemos que hablar. Hay otras versiones
que tendrás que conocer. Espero que vengas a verme.
Ya casi no me muevo, he engordado demasiado. La historia
es el único lugar donde consigo aliviarme de esta pesadilla
de la que trato de despertar."
ricardo piglia 1980
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ler o mundo
Aug 9, 2012
août
si
tu manges mes yeux on aura plus rien à boire
...
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la poussière de la souris
Aug 8, 2012
butt brain collapsing
Sempre gostei de saber que certos dinosauros maiores tinham um segundo cérebro no rabo, posto avançado para os impulsos descansarem antes de continuar a viagem. Uma solução prática e pateto-cómica. Linda. Mas afinal é mentira. A cavidade sacral que era suposto albergar estes cérebros existe, mas ninguém sabe ainda ao que servia. Beuh.
artigo todo (em inglês)
foto de Andi Schreiber e não sei
Libellés :
brain again,
parallel evolution
Aug 7, 2012
the missing detail
many laughing bodies around a red cloth on a beach. sun is sinking, food is there to share. then the sudden sharp bite of long-ago summers and she not understanding why tonight.
on the empty train home, the thought: since then there have been many laughs and many beaches but very seldom, or never, a dozen children playing around in the language of her childhood holidays.
on the empty train home, the thought: since then there have been many laughs and many beaches but very seldom, or never, a dozen children playing around in the language of her childhood holidays.
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Emília,
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zeroglotte - origines
Aug 6, 2012
les ails et les hauts (en 1932)
fanny pauvrette vient d'apprendre qu'elle est enceinte, et file demander à la vierge que son marius marin mais non mari lui revienne, pour rendre son nom à l'encore-pas-né.
Aug 5, 2012
d-7
elle ne cessait d'inventer toutes sortes de comptes à rebours dont l'urgence artificielle le remplissait à la fois d'exaltation et de rage
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double-mini,
drawing,
français
Aug 4, 2012
le noir des nuits n'est que lumière lointaine
La NASA s'est demandée de quelle couleur est l'univers. Si on mélange le ciel entier, comme une palette sous les doigts d'un bébé, ça donne quoi?
Ça donne ça. L'univers est beigeasse. Une couleur qui va à tout le monde. La petite culotte de Ripley, pas la kératine mouillée du monstre.Et voilà le ciel entier sur Loomberah, un bled paumé en Australie, par G. Garradd, afin quand même qu'on puisse y croire un peu, à leur couleur.
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boulangerie,
français
Aug 3, 2012
Aug 2, 2012
Bon ben y'a du boulot...
dans la liste des 50 meilleurs films de tous les temps, commandée par le British Film Institute à "846 critics, programmers, academics and distributors", ne figurent que trois films d'après 1980:
1985 : Shoah, Claude Lanzmann
2000 : In the mood for love, Wong Kar-Wai
2001 : Mulholland Drive, David Lynch
et un film fait par une réalisatrice:
1975 : Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce 1080 Bruxelles, Chantal Akermanla liste des votants n'étant pas en ligne, j'ignore la distribution et de leur âge et de leur sexe...
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Aug 1, 2012
censurer le dictionnaire
C'est arrivé sans bruit. Au Brésil, les entrées "cigano" et "negro" ( qui correspond à "noir", non à "nègre") on été éliminées des dictionnaires. On ne l'a su que parce que la maison d'édition du Houaiss, l'un des plus sérieux, a déclaré qu'elle n'avait pas l'autorisation de la Fondation Houaiss pour les éliminer de la prochaine édition en papier. Les autres, et Houaiss pour son édition en ligne, avaient déjà obtempéré. Ça a été fait à la demande du Procureur de la République de Uberlandia, qui agissait lui-même suite à la plainte d'un citoyen. Les deux sens péj.oratifs du mot cigano devaient disparaître. Toute l'entrée a passé a la casse, ainsi que celle de negro, à titre de précaution, on suppose. La journaliste (tout l'article ici, en portugais) espère que les deux mots seront réhabilités, mais pour le moment, zzashhh.
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