Campagne suisse, petite gare au soleil. Ça doit bien faire quinze ans que le dernier chef de gare, ou tout autre humain ferroviaire, a été ici remplacé par une machine. D'un beau rouge bien attirant, le distributeur de sucreries est installé contre le mur est, le moins exposé à la bise. La machine à billets, elle, est plantée plein nord. Tout le monde doit y passer, il n'y a donc pas lieu de prendre des gants.
Pour les humains non-ferroviaires, le distributeur rouge offre l'essentiel. Du chocolat, des préservatifs, et pour quinze balles, un test de grossesse, 99 % sûr.
Un livre me vient à l'esprit, celui écrit par Sergio Kokis: "la gare"
ReplyDeleteUne histoire simple et d’une banalité désarmante que celle de rater son train fait de "La gare", sans aucun doute, le livre de Kokis le plus accompli. De quoi s’agit-il?
C’est l’histoire d’un homme qui revient de vacances avec sa femme et son fils. Le train s’arrête dans une gare improbable, il descend pour fumer une cigarette et se prend à rêvasser dans les toilettes : le train part sans lui, il ne peut plus repartir.
Il finit par voyager au coeur de lui-même, et ce qu’il découvre… le voyage nous ramène au coeur de nous-mêmes, l’aventure est en nous comme une pensée inerte à réveiller. En nous, des déserts à parcourir, des paysages à contempler…
Un livre à lire en mouvement.
j'irai voir...
ReplyDeletecomme c'est agréable, quelqu'un qui connaît des livres qu'on ne connaît pas... et qui en parle. merci.