Jun 14, 2010

elle perd son père. un processus. pas comme on pourrait dire: "en 1910, Arsène Lupin perd son père". ça se fait petit à petit. (bien sûr on peut se dire qu'au milieu de la perte, quelque chose aussi est trouvé. ça ne console pas)

son père perd ses repères.

abandonner toute idée de maîtrise, alors que se dissolvent les connaissances acquises du quotidien. ne presque plus rien savoir sur aujourd'hui. se débrouiller avec si peu de certitudes que le fait qu'il fasse nuit ne veut plus dire qu'il ne fasse pas jour. ça veut dire que tout fout le camp au point qu'il n'est littéralement plus possible d'avoir confiance même dans le cycle basique des jours et des nuits. rien de ce qui semble vrai l'est forcément.
malgré tout, s'intéresser à demain. Entre deux scènes champêtres, Jean-François Millet dessine Les Parents du Petit Poucet l'allant perdre en forêt. On la voit à peine, la forêt, et ils y vont en famille, comme à un pique-nique. Le Poucet se démène, invente les subterfuges qu'on connaît, mais à la fin, il est perdu.

2 comments:

  1. Mas o Polegarzinho não estava a dormir e ouviu tudo. Quando não o podiam ver, foi a um rio que havia lá perto e encheu os bolsos de pedrinhas brancas. E quando o pai, na manhã seguinte, os levou para a floresta, o Polegarzinho foi deixando cair as pedrinhas, uma a uma, durante todo o caminho.
    Sempre a andar, chegaram à parte mais profunda do bosque e, numa altura em que os meninos estavam distraídos, o pai foi-se embora, deixando-os entregues à sua sorte.
    Os irmãos, quando perceberam que estavam sozinhos, começaram a chorar. Todos, menos o Polegarzinho, que lhes disse:
    -Não chorem, que eu sei a maneira de voltar.

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  2. pois, os subterfuges. mas só resultou da primeira vez....

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