Dec 9, 2012

nyc

le réveil-matin quand on le met au milieu de la nuit
ne devient pas le réveil-nuit
l'inconnue son image un peu verte son existence aux yeux baissés
( mais sa grande oreille aussi compliquée qu'une huître qui a beaucoup vécu)
l'inconnue m'attend
elle a perdu son violon l'ouragan l'a noyé
elle me parle
(j'aime bien travailler en même temps que les éboueurs
peut-être seulement parce que ça n'arrive pas souvent)
elle me parle de son petit pays guerrier et de l'instrumentalisation qu'on y fait de la mort
et du deuil
de la manipulation par la douleur
par la mémoire toujours ravivée de la douleur
si la douleur s'apaisait les crimes qu'elle est censée justifier ne seraient plus que cela, des crimes.
elle me parle dans la nuit
et moi dans la nuit je m'occupe de l'ourlet de son oreille

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