en remontant la rue au sortir de la boulangerie, le pain me chauffe la cuisse à travers le tissu du sac.
Il y a longtemps, j'ai vécu un hiver rigoureux dans une famille nombreuse.
Là aussi, la rue montait entre la boulangerie et la cuisine matinale. J'y laissais les premières traces sur la neige encore nocturne, un gros pain chaud contre le ventre, fourré dans ma veste pour qu'il arrive tiède au petit déjeuner. Pouvoir acheter du pain pour toute une flopée de gens, voilà l'une des choses qui auraient pu me faire fonder une famille.
Mais non, pour ça aussi, celles des autres suffisent.
Apr 1, 2008
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