Jul 5, 2011

ne savoir que voler (ce que je peux dire)

D'habitude c'est toujours les moineaux.
L'oiseau entre par la fenêtre grande ouverte, se cogne contre l'autre, qui est fermée, et se réfugie dans un coin, sous une chaise.
A gestes lents, j'ouvre la deuxième fenêtre, et me rassieds.
D'habitude l'oiseau en un instant reprend ses esprits, et s'envole.
Là rien.
Encore plus lentement, je déplace la chaise qui me cache la bête.
Les ailes déployées, le bec dans l'impasse à l'angle des deux murs, c'est un martinet noir. Arc à fendre le vent, échoué dans la poussière.
L'oeil vif.
J'approche la main. Il soubresaute, encombré de ses ailes, impuissant.
Finie la lenteur.
Vite je l'attrape, une seconde son coeur battant, ses griffes autour de mon doigt.
Vite le jette à sa liberté.
Je n'ai même pas vu son ventre.

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