Jul 1, 2011

floraison tardive

Elle aurait bien voulu recevoir en partage la fragilité qui touche, mais lui était échue celle qui irrite. Et la solitude y attenante. Le jour de ses 64  ans,  elle dissout de ses larmes le will you still need me, will you still feed me? en sucre pervenche qui décore son gâteau d'anniversaire. Suite à quoi la remarque consolatrice de l'une de ses copines lui fait pour la première fois songer que ce qu'elle a toujours considéré comme une malédiction venue d'en-haut était peut-être tout simplement un vilain défaut de fille unique.




(Parfois on écrit sans trop penser au décor et soudain on voit que les choses se passent quelque part, précisemment. Le tea-room des séchages de cours solitaires, le matin.  Appliques en feuillage doré sur papier peint à volutes florales, puits d'amour. Impossible de me souvenir de son nom. Google dit qu'il n'existe plus)

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